Nutrition

Peut-on soigner la maladie coeliaque ?

Bonjour,

 

La maladie cœliaque touche environ 1  % de la population en France, c’est une maladie auto immune due principalement à l’absorption de gluten.

Quels sont les aliments autorisés ? Quels sont les traitements ?

 

Cette maladie est le résultat d’une allergie au gluten qui se manifeste par des douleurs abdominales, de la diarrhée, une grande fatigue, des inflammations et autres problèmes de santé.

L’intestin grêle perd ses villosités ce qui conduit à une hyperperméabilité du grêle laissant passer dans l’organisme des substances et des organismes pathologiques. Cette destruction des villosités entraine une mal absorption des nutriments conduisant à une perte de poids, à de l’anémie. Leur rôle primordial est dans le mécanisme d’absorption des nutriments.

J’imagine ainsi le gluten, une protéine de certaines céréales, comme une pierre ponce détruisant les villosités de l’intestin grêle.

 

Des explications :

 

 

 

L’intérieur de l’intestin est tapissé d’une sorte de moquette plissée formée de poils de moins d’un millimètre de haut qu’on appelle les villosités intestinales. Ces replis de la paroi intestinale développent une surface estimée à 250 m2. Chaque poil est revêtu d’une couche de cellules appelées entérocytes épaisse d’à peine 4/100ième de mm, et en dessous il y a un tapis parcouru d’innombrables vaisseaux sanguins microscopiques qui absorbent les nutriments.

Entre chaque entérocyte, il existe un espace dont le rôle est très important et qui s’appelle la jonction serrée. Cet espace a une fonction essentielle : il contrôle la perméabilité de l’intestin.

Les « jonctions serrées » servent de barrières aux molécules insuffisamment digérées, donc trop grosses et nocives d’origine alimentaire ou bactérienne. Lorsque des jonctions serrées sont altérées ses substances traversent la muqueuse intestinale, se diffusent dans l’organisme provoquant différents troubles d’origine inflammatoire et peuvent alors induire l’apparition de maladies auto-immunes ou d’allergies.

 

La perméabilité de l’intestin dépend de nombreux facteurs. Elle est notamment régulée par une protéine, la zonuline, qu’on peut considérer comme une hormone et dont la découverte date du début des années 1990. La zonuline est fabriquée par la muqueuse intestinale. À l’heure actuelle, on ne connaît pas encore tous les facteurs capables de perturber la zonuline et donc d’augmenter la perméabilité intestinale. Il est probable que certains produits chimiques environnementaux comme les perturbateurs endocriniens ou les pesticides jouent un rôle non négligeable, mais l’alimentation semble le point le plus important étant donné la quantité de molécules que nous ingérons chaque jour.

 

Bien que les recherches soient encore en cours, il est néanmoins important de connaître les facteurs aisément modifiables qui perturbent la production de zonuline ou augmentent directement notre perméabilité intestinale.

On peut citer notamment :

-   le blé moderne chez les personnes atteintes de maladie cœliaque comme chez les personnes saines, et ce, quelle que soit la sensibilité génétique.

-   La caséine (80 % des protéines du lait et des produits laitiers sont de la caséine),

-   mais aussi pour certaines personnes les pommes de terre,

-   les piments, les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, ibuprofène par exemple),

-   la chimiothérapie, la radiothérapie,

-   le déficit en zinc (qui touche plus de 79 % des Françaises) et le déficit en vitamine D (qui touche plus de 80 % des Français).

Pour le Dr Jean Seignalet qui ne parle pourtant pas de zonuline, ce sont aussi ces aliments ou molécules qui sont responsables de l’hyperperméabilité intestinale. Tout se recoupe.

 

Ainsi il est facile de comprendre que les personnes souffrant de la maladie cœliaque ne dispose que d’un seul traitement efficace et reconnu à l’heure actuelle. Il leur faut supprimer toute trace de gluten, à vie ! Et même pour beaucoup la caséine des laitages.

Les personnes diagnostiquées cœliaques bénéficient d’un remboursement partiel d’aliments diététiques sans gluten.

 

On devine que c’est très difficile car on trouve du gluten partout et pour ces malades même des traces de gluten peuvent être nocives.

 

Quels sont les aliments à éviter ?

-         Tous ceux qui sont à base de céréales contenant du gluten et la plupart des aliments ultra-transformés.

Donc tout ce qui contient du blé, du froment, du kamut petit ou grand, de l’orge, de l’épeautre, du seigle, de l’avoine sauf si garanti sans gluten, et leurs dérivés.

-         Mais aussi très souvent la caséine des laitages

 

Il s’agit de lire les étiquettes, le malade n’a pas le choix s’il veut mener une vie en bonne santé. Cela va des pâtisseries en passant par la moutarde, les plats industriels, les surimis, les glaces, les desserts, des chocolats, tout doit passer au crible.

 

Car gare au gluten caché !

Il y en a dans certains médicaments, des compléments alimentaires, des dentifrices, et rouges à lèvres,

De manière générale cette allergie au gluten doit systématiquement  amener celui qui en souffre à se munir de  » loupes grossissants » et lire systématiquement toutes les étiquettes et notices. Pour vous guider vous avez aussi un logo officiel  ou un épi de blé barré.

 

Autres ingrédients à traquer :

-         Les arômes de blé

-         La dextrine qui peut être contaminée

-         Le malt et le maltose, le son, la gomme d’avoine E411

-         Les épaississants

-         Les E1400 à 1452

-         Des anti agglomérants à base de farine que l’on trouve dans des épices et herbes déshydratées, les fruits secs,

-         La fécule

-         Les gélifiants

-         Etc.

 

Vous allez vous dire « mais alors qu’est-ce que je mange » ?

Etant moi-même hautement sensible au gluten et à la caséine des laitages, je peux vous dire qu’il y a beaucoup à manger et que l’on n’est pas privé. En fait on réapprend à cuisiner, j’ai découvert de nouvelles saveurs. C’est sûr je n’ai pas la même exigence qu’un cœliaque mais je dois traquer aussi le gluten et la caséine. Ce n’est plus un problème même si parfois savourer un vrai bon croissant ne me déplairait pas ! Si des traces de gluten ou même un peu de « gluten » est présent dans certaines préparations ce n’est plus nocif maintenant contrairement à une personne souffrant de la maladie coeliaque.

Quant aux laitages, lorsque l’intestin grêle est réparé pour les personnes sensibles, on peut en reconsommer mais il y a un seuil de tolérance variable selon les individus. Les mieux tolérés sont de brebis ou de chèvre, les fromages aillant subis une fermentation, et plus ils sont vieux, mieux ils sont tolérés car les bactéries, les enzymes ont déjà fait un travail de découpage des protéines « nocives » ou « sensibilisantes » ou « intolérantes » contenues dans les laitages. Il vaut mieux privilégier des laitages « bio », non pasteurisés, issus d’animaux qui mangent de l’herbe et ayant subis le moins de traitements hormonaux et antibiothérapies possible !  N’oublions pas tout de même que les laits d’animaux sont normalement conçus pour un bébé animal dont les besoins sont différents de ceux d’un bébé humain. Le bébé animal, pour des raisons de survie, doit grandir et devenir fort, vite !

Vous avez toutes sortes de céréales ou pseudo-céréales comme le sarrasin, le millet, le riz, l’amarante, le tapioca, le manioc, le quinoa, la châtaigne et leurs dérivés, on trouve des farines et des préparations à base de pois chiche, de lentilles, de noix de coco, de lupin, de teff, de sorgho, de souchet, de chanvre, les boissons végétales.

Quant au maïs,  attention ! D’une parti, il doit être non OGM et pour certaines personnes, le maïs n’est même pas admis pour sensibilités.

L’ arrow-root est la fécule extraite du rhizome d’une plante tropicale d’Amérique du sud, elle facilite la digestion et a de nombreuses vertus.

-   C’est un excellent liant (inodore et riche en amidon) qui épaissit les liquides.

-   Elle peut ainsi remplacer la farine et même les œufs dans toute préparation.

-   L’ arrow-root est donc tout particulièrement conseillée aux estomacs fragiles (acidités gastriques, problèmes digestifs) et convient parfaitement aux bébés (diarrhées, coliques).

-   Elle a des propriétés adoucissantes et anti-inflammatoires.

-   Elle a un effet anti-vomitif.

-   Elle est riche en calcium.

-   Elle s’utilise également en talc végétal pour soigner l’eczéma, les échauffements, les irritations cutanées, etc.

-   Elle est composée à 80% de sucres lents et elle est pauvre en protéines. Elle est donc un excellent produit énergétique.

 

Vous avez les oléagineux, la noix de coco et leurs dérivés.

 

On n’oublie pas aussi tous les aliments bruts ou peu transformés, les poissons, les viandes, les volailles, les œufs, les fruits et les légumes, mais aussi un bon vin, le cidre, les spiritueux.

 

Dans nos rayons : des produits transformés sans gluten comme les pâtes  à base de sarrasin et de riz complet, des pâtes feuilletées ou brisée ou à pizza, des viennoiseries, des pains. Je vous invite à lire les étiquettes car certaines marques qui font leur business du sans gluten offrent des produits bourrés de graisses, de sucres et de substances inutiles qui finissent à la longue par être aussi dangereuses que le gluten.

 

Sachez que vous avez de faux ennemis, des substances contiennent le mot « blé » mais il n’y a pas de gluten. C’est le cas de la dextrose de blé, du glucose de blé, de la maltodextrine de blé.

En fait dans ces substances on utilise la partie glucidique (le sucre) du blé.

En ce qui concerne l’amidon de blé, il vaut mieux que soit indiquée la mention amidon transformé ou modifié de blé.

 

Une fois que l’on supprime déjà le gluten de son assiette,  l’inflammation commence à réduire et en quelques semaines, voire moins,  un mieux se fait ressentir.

Pour « réparer » l’intestin comptez environ  18 mois, parfois moins, souvent plus, voir quelques années. Cependant même après « réparation », il ne sera plus possible de consommer du gluten sous peine de relancer la maladie, n’oublions pas qu’il s’agit d’une maladie auto-immune et le système immunitaire à intégrer l’information.

Il s’avérera également nécessaire de supprimer la caséine contenue dans les laitages car cette molécule n’est pas bien assimilée et tant que l’intestin grêle reste poreux, ces substances passent dans l’organisme et provoque différents troubles inflammatoires notamment articulaires. La caséine pourra ou ne pourra pas, par la suite, être mieux tolérée, selon un seuil de tolérance variable selon les individus.

 

Votre médecin pourra vous prescrire des stéroïdes pour l’inflammation le temps que l’alimentation sans gluten fasse effet.

 

Comment aider son corps naturellement et efficacement ?

On a compris que la remédiation alimentaire est un impératif.  Comme un cœliaque a souffert d’une mal absorption des nutriments, il y a des carences et votre médecin va vous conseiller pour combler ces déficits, avec des minéraux comme le magnésium, le zinc, du calcium et des vitamines.

Les praticiens de santé naturelle vont suggérer du collagène et de la L’glutamine, une substance naturelle qui va aider à nourrir les entérocytes (les cellules du grêle) pour « réparer » le grêle, , les omégas 3 vont aider aussi à combattre l’inflammation, des enzymes digestives et des probiotiques après avoir nettoyé l’organisme à base de champignons et/ou d’huiles essentielles, et sous oublier de renforcer le système immunitaire.

Tant que le grêle est endommagé, les supplémentations sous forme sublinguale seront les mieux adaptées car elles n’auront pas à passer par le cycle de la digestion. Les jus de légumes maison seront parfaitement tolérés,  nourriciers. Les vertus du céleri, du fenouil, du chou kale, du persil, des feuilles vertes, de la grenade, du citron, de la pomme, de la betterave rouge, de la carotte, notamment, feront merveille, sans oublier de la racine de curcuma dont les multiples vertus ne sont plus contestées.

 

Quels sont les traitements médicaux du futur ?

Neutraliser et inactiver le gluten, renforcer la barrière intestinale pour la protéger des attaques du gluten, renforcer le système immunitaire, autant de pistes à explorer pour le moment.

Des études ont montré qu’une population de Russie les Karéliens souffrent moins de maladies auto immunes car ils sont plus au contact de différentes poussières, bactéries et microbes, leur système immunitaire est plus fort et plus actif contre ce type de pathologies notamment la maladie cœliaque ainsi que le diabète de type 1, la thyroïdite d’ Hashimoto.

 

On a découvert qu’une infection virale avec des virus intestinaux peut déclencher la maladie chez certaines personnes, piste que l’on retrouve dans d’autres maladies auto immunes. On remarque que la plupart des enfants mangent leurs premières céréales à gluten vers l’âge de 6 mois alors que leur système immunitaire est vulnérable aux agents pathogènes comme les virus et pour des raisons X  (vaccination, pollutions diverses, génétiques,….), en fait ce qu’on appelle l’épigénétique, ces enfants seraient plus sensibles aux infections virales et leurs conséquences. Les chercheurs se posent la question de l’opportunité de la poursuite vaccinale des enfants à risques de maladie cœliaque.

 

La piste du microbiote n’est pas négligée, on a montré qu’un déséquilibre de la flore bactérienne était impliqué, certaines bactéries ennemies prévalent et favoriseraient l’hyperperméabilité du grêle. Plus de bifidobactéries, plus de lactobacilles semblent être une nécessité. Il faut savoir que notre flore varie aussi selon la façon dont nous sommes nés, par voie basse ou césarienne, si nous avons été allaités, notre génétique, notre alimentation, notre environnement.

La recherche va aussi vers les enzymes digérant le gluten. En 2017 des chercheurs italiens ont mis au point un hydrolat à base d’acide hyaluronique pour protéger une enzyme capable de digérer le gluten.

 

La maladie cœliaque peut être handicapante tant pour le malade que pour la famille, cependant on peut vivre normalement, cela exige de la part du malade ainsi que de tous ceux qui sont sensibles au gluten et à la caséine de modifier leur hygiène de vie, leur alimentation. Il y a une autre alimentation plaisir et ce n’est pas les recettes gourmandes qui manquent.

A bientôt !

 

 

DES SOURCES :

http://www.thierrysouccar.com/sante/info/quand-lintestin-devient-une-passoire-841

Site de l’Association Française Des Intolérants Au Gluten http://www.afdiag.org/

– Des produits sans gluten et sans caséine http://www.sansglutensanscaseine.com/

 

A LIRE :

-          Julien Venesson, dans Gluten comment le blé moderne nous intoxique

-          Perméabilité intestinale : pourquoi c’est important, les aliments qui la modifient  « Hyper perméabilité intestinale : les aliments à éviter »

-          Intolérants au gluten : maladies auto-immunes plus fréquentes chez leurs proches

-           7 clés pour passer au sans gluten   https://www.lanutrition.fr/7-cles-pour-passer-au-sans-gluten

-           Le régime  sans gluten et sans caséine en pratique : https://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/les-maladies/l-autisme/le-regime-sans-gluten-sans-caseine-en-pratique

AVERTISSEMENT : Cet article n’est pas destiné à proposer un avis médical, un diagnostique ou un traitement. Avant toute auto médication, consultez votre médecin ou votre praticien de santé.

Une indispensable, la vitamine B12

Bonjour,

Quel est le rôle important de cette vitamine dont on parle peu ?

Elle améliore notre humeur et notre mémoire, elle booste notre énergie et elle aide à mieux dormir mais ce n’est pas tout, partons à la découverte de cette superbe vitamine.

Pendant longtemps on a cru que seuls les végétariens stricts étaient déficitaires en B12 et qu’un stock suffisant protégeait d’un déficit.

Maintenant on comprend mieux.

Une carence ou un déficit en B12 est bien plus courant que ce que l’on pensait notamment à partir de 60 ans. En fait on estime, qu’une personne sur 4 à partir de la 60aine, manque de cette vitamine importante.

 

Il apparait également de manière dérangeante dans les tests sanguins que d’autres groupes d’âges différents montrent des signes de déficit.

 

 Pourquoi cette vitamine est-elle si importante ?

Notre corps dépend de la B12 pour un nombre important de fonctions.

-         elle est essentielle à la croissance et à la division cellulaire, au fonctionnement adéquat de toutes les cellules du corps et à l'équilibre du système nerveux.

-         Elle intervient plus précisément dans la synthèse de l'ADN et de l'ARN, des protéines, de la myéline (substance qui forme une gaine autour de certaines fibres nerveuses), dans la formation des globules rouges, ainsi que dans le métabolisme des glucides et des lipides.

-         Elle aide à maintenir un bon niveau d’énergie

-         Elle contribue à soutenir des taux normaux d’homocystéine pour un bon fonctionnement cardiaque, l’homocystéine est un marqueur de l’inflammation prédictif de problème cardio-vasculaire notamment

-         Aider à faciliter une meilleure gestion du stress occasionnel et des problèmes d’endormissement

-          De plus, ce travailleur de force qu’est ce micro nutriment est très important pour la circulation et la production de l’adrénaline sans oublier qu’il aide à protéger notre système immunitaire.

 

Quand le niveau de B12 dans le sang est bas, une ou plusieurs de ces fonctions peuvent être perturbées :

-      Sans un bon taux de B12, on peut expérimenter plusieurs troubles comme une perte d’énergie, de la fatigue mentale, une humeur changeante, un mauvais sommeil et même des difficultés de digestion.

-      Notre corps dépend d’une bonne conversion des hydrates de carbone en glucose, source d’énergie, tout comme notre voiture qui doit pouvoir utiliser l’essence pour bien rouler. La B12 joue un rôle majeur dans cette conversion,  de plus elle permet à notre corps de convertir les acides gras en énergie.

Contrairement à ce que l’on a pu entendre, il n’y a aucune solide évidence montrant que la B12 en supplémentation peut aider à perdre du poids

Au final, la B12 est un nutriment dont notre corps ne peut pas se passer pour permettre une métabolisation efficace des graisses et des hydrates de carbone en source d'énergie.

 

Comment peut-on devenir déficient en B12 ?

Il en faut peu, environ 3 mcgr/jour selon les recommandations officielles.

Cependant les besoins journaliers ne décrivent pas les quantités réelles dont on a forcément besoin ! Les études actuelles prouvent un besoin de 7 à 10 microgrammes/jour.

Les périodes de stress, de maladie et de grossesse augmentent particulièrement le besoin.

La Vegan Society recommande 10 microgrammes par jour pour les adultes.

Si l’on en a suffisamment notre corps a la capacité de la stocker dans le foie, le pancréas, le cœur et le cerveau. Contrairement aux autres vitamines du groupe B, qui sont excrétées par l'urine, la B12 est éliminée par la bile.

Comme les réserves de B12 sont importantes, l'apparition des symptômes causés par une carence peut prendre des années.

 

Pour les chercheurs, la principale cause d’un déficit en B12 résulte de ce qu’ils appellent le syndrome de la malabsorption de cobalamine. La cobalamine est le nom scientifique de la B12 qui se présente sous la forme d'un composé cristallin rouge lui valant le surnom de « vitamine rouge ». Le nom cobalamine fait référence à sa teneur en cobalt, unique parmi les vitamines.

Cette malabsorption vient du revêtement de l’estomac qui a perdu sa capacité à produire une protéine, appelée le facteur intrinsèque, c’est un transporteur qui lie la B12 et permet au corps de l’absorber à la fin du grêle. Le facteur intrinsèque n’est capable de transporter que 1,5 à 2 mcg de vitamine B12 par repas.

Et l'absorption de la B12 nécessite en même temps la présence d'acide chlorhydrique.

Donc pour être absorbée efficacement grâce à l’apport alimentaire, la B12 est liée avec de nombreuses « molécules navettes ».

La première « navette » est produite dans la salive pendant la mastication. Puis, elle est combinée avec notre protéine appelée « facteur intrinsèque » produite par l’estomac qui la transporte à travers la paroi du grêle (« termial ileum ») jusque dans le sang. Là, elle est rattachée à une autre protéine spéciale qui la transporte dans tous les tissus du corps.

 

Quels sont les groupes de personnes pouvant être déficitaires en B12 ?

 

-      Les personnes âgées sont concernées car leur système digestif est moins performant. Le mucus protecteur de l’estomac perd progressivement sa capacité à produire de l’acide chlorhydrique lequel libère la B12 de l’alimentation. Les autorités américaines recommandent que les personnes de plus de 50 ans puisent leur vitamine B12 dans les suppléments ou les aliments fortifiés en B12.

 

-      Les personnes atteintes d'anémie pernicieuse (ou anémie de Biermer) ne sécrètent pas le facteur intrinsèque indispensable à l'absorption de la vitamine B12.

 

-      L’utilisation d’anti acide réduit la sécrétion de cet acide et donc l’absorption de la B12.

 

-      Helicobacter pylori, un contributeur commun des ulcères d’estomac, peut aussi être responsable d’un déficit en B12.

 

Qui d’autre est encore concerné ?

En Inde on constate selon les études actuelles, qu’environ 80 % des adultes sont déficitaires en B12. En effet, culturellement leur alimentation est essentiellement végétarienne.

Globalement les végétariens en manquent car les végétaux n’en apportent pas.

Certains arguent que si les plantes proviennent de son jardin et qu’elles ne sont pas lavées outre mesure, elles ont des micro-organismes pourvoyeurs de B12. Cependant pour des raisons sanitaires, il ne faut pas compter dessus.

Si l’on consomme régulièrement de la spiruline on trouve de la B12. Là encore en ce qui concerne la spiruline plusieurs sons de chapelles ; certains estiment qu’elle est bien assimilée, mais de plus en plus on admet que la B12 de la spiruline est dite de forme analogue et qu’elle n’apporte pas tous les bénéfices santé comme celle contenue dans la viande.

Analogue car elle bloque la capture de la vraie B12 et le corps va avoir un besoin augmenté en B12.

Certaines vitamines B12 analogues ont même un effet toxique. ( Dagnelie PC, van Staveren WA, van den Berg H. Vitamin B-12 from algae appears not to be bioavailable. Am J Clin Nutr. 1991 Mar;53(3):695-7. Erratum in: Am J Clin Nutr 1991 Apr;53(4):988. PubMed PMID: 2000824.)

 

De plus, les besoins en B12 augmentent pour les personnes qui prennent de la METFORMIN et de la PHENFORMINE, des médicaments hypoglycémiants. Ceux-ci peuvent réduire l'absorption de vitamine B12 pour 10 à 30 % des personnes concernées. Il semblerait que cet effet peut être corrigé par la prise simultanée de suppléments de carbonate de calcium. En effet ces médicaments hypoglycémiants semblent interférer avec le métabolisme du calcium et cette interférence peut réduire l’absorption de la B12 car cette absorption exige du calcium.

Il est important d’en parler avec son médecin et faire vérifier son taux de B12 quand on prend ce type de médicament.

 

Un test sanguin permet de déterminer son taux de B12, donc si vous avez des doutes ne pas hésiter.

 

Autres causes de déficit :

Une insuffisance en enzymes digestives

On sait aujourd’hui qu’une malabsorption des protéines peut provenir d’un déséquilibre enzymatique. Les protéines transportent dans le sang tout ce dont le corps a besoin et si on n’a pas les enzymes disponibles, ce transport est perturbé. Si la personne consomme des protéines normalement, on peut certes suspecter un déficit en B12 (pauvre qualité de la viande) mais il faudrait aussi envisager un déséquilibre enzymatique résultant d’une alimentation principalement cuite, industrielle et raffinée.

 

En effet, on constate aussi que les consommateurs de protéines animales peuvent être en déficit, on pense que cela peut être lié à la qualité de la viande.

À cause de la pauvreté croissante des sols liée à l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques, ces bactéries ont disparu. Ainsi, les animaux d’élevage sont aujourd’hui complémentés en vitamine B12, laquelle est produite désormais en laboratoire.

 

LE MÉTABOLISME DE LA VITAMINE B12 :

 

Figure 1. Cobalamin (cbl) absorption and metabolic pathway. (A) Structure of cobalamin (vitamin B12) with a corrin ring bound to a central cobalt atom. (B) The metabolic journey of cbl from nutrient intake to its intestinal absorption. Endocytic receptors and proteins responsible for vitamin B12 intestinal absorption include cubilin (CUBN), amnionless (AMN), receptor-associated protein (RAP) and megalin (LRP-2). The membrane megalin/transcobalamin II (TCII) receptor complex allows the cellular uptake of cbl. Lysosomal-mediated degradation of TCII and subsequent release of free cbl is essential for vitamin B12 metabolic functions. MS: methonine synthase; THF: tetrahydrofolate; MTHFR: methyltetrahydrofolate reductase; MCM: methylmalonyl coA mutase.

 

 

Si vous êtes souvent fatigué, à plat, en manque d’énergie, le cerveau dans le brouillard, rassurez-vous, vous n’êtes pas tout seul, la baisse d’énergie est une des plaintes des plus communes en matière de santé.

Les principales causes de cet état résultent principalement d’une alimentation raffinée :

-           Qui a perdu ses nutriments vitaux

-           Qui est chargée en sucre

-            Bourrée de colorants, et autres ingrédients de synthèse pour améliorer le goût, la texture, et de conservateurs

Mais on n’oublie pas la caféine, la pollution, les thérapies conventionnelles et le stress que nous subissons tous plus ou moins et tous les jours.

Tout ceci est la base de la recette pour une perte de notre énergie.

 

Pour retrouver son énergie sans caféine il y a la B12 même si ce n’est pas la seule solution, évidemment, il ne faut pas oublier aussi toutes les autres importantes vitamines et minéraux indispensables ainsi que toute une hygiène de vie adéquate. 

En plus de tous les rôles abordés par la B12 dans notre métabolisme, elle contribue à notre bonne humeur, à une bonne mémoire, à un esprit clair et vif et une bonne concentration. Et en plus, elle peut nous aider à mieux dormir ! Que du bonheur !

Si vous avez plus de 50 ans, que vous êtes végétariens ou non (pauvre qualité de la viande), que vous prenez des antiacides ou des hypoglycémiants ou non et que vous ne dormez pas bien, la B12 prise durant la journée va vous aider à mieux dormir car elle joue un rôle important dans la production de la mélatonine, hormone impliquée dans le sommeil et dont la production diminue avec l’âge.

 

D’autres motifs peuvent vous inviter à considérer la B12 et à faire vérifier son taux.

-      Un déficit en B12 provoque de la fatigue, de la faiblesse, de l'essoufflement, des nausées, de la constipation, des flatulences, une perte d'appétit et une perte de poids. Elle peut aussi causer des symptômes neurologiques : fourmillements et engourdissement dans les membres, difficulté à marcher, troubles de l'humeur, pertes de mémoire, dépression et démence.

-      La vision  qui baisse et revient puis baisse, un foie fatigué et des cheveux blancs prématurément.

 

Et pour qu’elle soit efficace ce n’est pas n’importe laquelle.

Toutes les B12 ne sont pas égales. Il y a principalement 3 sortes de cobalamine utilisées dans les supplémentations :

-         L’ hydroxy cobalamine

-         La cyanocobalamine, la plus populaire dans les supplémentations mais semble-t-il pas la plus efficace

-         Et la méthyl cobalamine, la mieux absorbée car c’est la forme active, telle que le corps la transforme, selon les études actuelles.

 

Avec les autres sortes de B12, notre corps doit les convertir.

Donc de la méthyl cobalamine mais sous forme de comprimé sublinguale à laisser fondre en bouche ou en spray car elle va être immédiatement absorbée par le corps et être disponible pour l’ensemble de nos cellules.

Sous forme de comprimés ou de gélules à avaler, elle doit passer via le système digestif, seule une faible partie sera absorbée.

 

Il n’y a pas de contre-indications ou d’effets indésirables aux doses normales.

En fin d'article, indications importantes pour faire tester son taux de B12.

Belle journée !

 

SOURCES :

http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=vitamine_b_12_ps

http://www.vitamine-b12.net/aliments/

https://www.alternativesante.fr/vitamine-b12/vitamine-b12-une-carence-repandue

http://www.vegetarisme.fr/comment-devenir-vegetarien/alimentation-equilibree/b12/

http://www.vegansociety.com/

 

 

 

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Quels aliments permettent d’atteindre l‘apport journalier recommandé de 3 mcg ?

 

La vitamine B12 est produite par des micro-organismes bactériens que l’on trouve quasi exclusivement dans les organes digestifs des animaux. C’est pourquoi les aliments les plus riches en vitamine B12 sont d’origine animale : viande, poisson, produits laitiers et œufs.

 

Les plus grandes quantités de vitamine B12 se trouvent dans les abats d’animaux, en particulier l’estomac où elle est produite et dans le foie où elle est stockée. La concentration baisse progressivement dans la viande (chaire pour les poissons) puis dans le lait ou les œufs. Certains types de fromages comme notamment le camembert contiennent des quantités importantes de vitamine B12 du fait de son procédé de fabrication (fermentation).

 

Les aliments d’origine végétale (fruits, légumes, noix, graines, sources essentielles de la plupart des autres vitamines) ne contiennent malheureusement que peu de vitamine B12. Quelques produits fermentés (contenant des bactéries), comme la choucroute, la bière et certaines algues contiennent de petites quantités de vitamine B12.

Pour les végétariens – ne consommant pas de viande ou poisson mais acceptant les produits issus des animaux, lait, fromage, œufs, … il y a des bonnes possibilités d’avoir des apports en vitamines B12 via l’alimentation. Le camembert, l’emmental, le gouda, les œufs de poule, sont les aliments de cette catégorie qui contiennent le plus de vitamine B12. Le lait et le yaourt en revanche n’en contiennent que des quantités faibles.

 

Dr Bernard-Pellet, comment se dépister ?

Voici la stratégie que je propose pour dépister une carence en vitamine B12 (elle varie très légèrement d’un auteur à un autre ; je me suis basé sur l’article de R. C. Oh et D. L. Brown « Vitamin B12 Deficiency », in American Family Physician, 1.3.2003, 67 [5] : 979-86).

On dose la vitamine B12 dans le sang (ATTENTION : si le patient consomme des algues comme la spiruline, cette étape est sujette à caution. Il faut alors passer d’emblée au 3e point ; voir encadré ci-dessous) :

  1. Si la B12 n’atteint pas 100 pg/ml, le diagnostic de carence est certain.
  2. Si la B12 dépasse 400 pg/ml, il n’y a pas de carence.
  3. Si la B12 est entre 100 et 400 pg/ml, on est dans la zone d’incertitude, et il faut aller plus loin : l’idéal est de doser alors l’acide méthylmalonique ET l’homocystéine dans le sang [molécules permettant de détecter des carences].

[…] Globalement, ces notions sont très spécialisées, et très peu de médecins en France savent dépister correctement une carence en vitamine B12. La majorité des médecins se contentent du simple dosage de la vitamine elle-même dans le sang, méthode qui risque d’être insuffisante. Des végétaliens ont pu être ainsi faussement rassurés.
La meilleure façon de se prémunir contre tout problème éventuel est de recourir à une supplémentation.

Si vous voulez faire un dosage sanguin de B12 mais que vous mangez des algues, signalez-le, car celles-ci peuvent contenir des analogues de la vitamine B12 ; d’après certains auteurs, cela fausse les dosages, et vous pourriez être faussement rassuré par un taux « normal » de fausse vitamine B12.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aliments santé pour les enfants : lesquels, pourquoi et comment leur faire aimer ?

Bonjour,

Apprendre à ses enfants à aimer fruits et légumes et autres aliments sains cela commence aussi pendant la grossesse par des parents ayant déjà le goût à se nourrir le plus sainement possible et n’ayant que peu ou pas de difficulté en rapport avec l’alimentation.

Mais si vous ne vous reconnaissez pas déjà là, pas de panique. C’est votre intention d’aujourd’hui qui compte.

Alors oui on peut faire apprécier une alimentation santé par nos chères têtes blondes !

 

Voyons comment ?

Il est évident que si vous décrétez cela à votre ado qui n’adore depuis son plus jeune âge que les 3 P (PAIN-PIZZA-POMMES DE TERRE FRITES) et autres douceurs industrielles riches en sucre, gras Trans et ultra transformées…. Vous allez avoir des difficultés…..

 

Peut-être sera-t-il sensible au fait qu’en supprimant tel ou tel aliment….. il ou elle pourrait  avoir moins d’acné !? qu’il ou elle serait plus séduisant (e) …. !? Ou pour elle surtout, qu’elle perdrait ce surpoids qui la déprime…! ? Alors vous aurez peut-être…, je dis bien peut-être…., car rien n’est jamais gagné : une oreille attentive !

On a compris que le plus tôt on commence, mieux c’est !

 

En tant que parents nous savons bien combien il est difficile parfois de leur faire avaler autre chose que ce qu’ils aiment. 

Bon il est certain que s’ils savaient qu’il n’y a rien d’autres à manger que ce qu’ils ont dans leur assiette et qu’ils ont la chance de l’avoir, il n’y aurait aucun problème ! Il est évident qu’on ne leur souhaite pas et qu’il devrait en être ainsi pour tous les enfants… mais c’est un autre débat !

 

Pour faciliter la vie des mamans, les industriels qui l’ont bien compris, proposent « le tout fait ou presque » !

Cela commence dès le berceau et qu’on le comprenne ou non, ceci formate le cerveau à certaines saveurs et  textures. C’est la fameuse Madeleine de Proust !

Parmi « ce tout fait ou presque » certains sont vraiment de qualité, bio ou organique, mais cela a un coût !  Pour les autres, malheureusement ils contiennent un ensemble de molécules que l’on sait perturbatrices du système endocrinien, cancérigènes, et à l’origine de nombreux troubles de santé.

A cela s’ajoute les produits que l’on utilise pour la toilette, pour la maison, et autres lieux publics, l’air vicié des villes, l’eau dite propre mais polluée par tout ce qui n’est pas encore extrait des circuits d’eau comme des molécules médicamenteuses, hormonales et autres molécules dangereuses à long terme.

 

Ainsi nous nous disons, qu’en mettant dans son assiette une nourriture plus saine et moins artificielle, nous allons aider notre enfant à mieux grandir et l’aider à créer un capital santé. D’ailleurs nous avons peut-être déjà l’impression de bien nourrir notre enfant, pourtant les constats sont là, pas assez de légumes et de fruits !

Une étude de 2009 auprès de 2000 mamans américaines, appelée étude GENESIS,  GENESIS study  – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19958913 avait observé la qualité nutritionnelle des aliments d’enfants préscolaires ainsi que les ressentis et les croyances des mères. Les chercheurs trouvèrent que 83 % des mères surestimaient la qualité de l’alimentation donnée à leur enfant.

 

Si au sein familial, il y a une grande consommation de viande et de produits laitiers, si les aliments et les préparations industrielles et les boissons sucrés sont part de la diète de manière régulière, la place quotidienne aux fruits et légumes en berne, une santé optimale est difficile.

 

La plupart des enfants de nos pays industriels consomment près de 90 % de leurs calories via les produits animaux et leurs dérivés et les aliments transformés.

La plupart consomme moins de 10 % de leurs calories à partir de légumes et de fruits non transformés industriellement alors qu’il y a un consensus actuel pour leur consommation journalière.

 

Ceci est important parce que les maladies chroniques commencent dans l’enfance même si on en voit  les effets que plus tard. On constate de plus en plus des maladies chroniques associées à l’âge chez nos jeunes gens.

A peine fini le primaire ou le collège qu’ils mettent déjà en place les fondations pour des maladies cardiovasculaires, le diabète, le surpoids et l’obésité et je ne parle pas des cancers, ni des maladies dites auto immunes.

Ceci n’est pas normal ! Et cela peut être évité.

 

Voici des astuces pour que vos enfants mangent et prennent plaisir à une alimentation santé :

-         Soyons déjà un modèle  

Le plus important est que vous soyez clair par rapport à cela. Faire des choix nutritionnels sains et bien compris est essentiel. En tant que couple nous devons partager les valeurs que nous souhaitons donner comme modèles à nos enfants. Nous devons être d’accord, nous devons être partenaires. Nos enfants ont des antennes invisibles qui captent toutes les discordances et les choix alimentaires en font partie.

Ne nous attendons pas à ce que nos enfants apprécient les légumes si l’un de nous ne les aime pas.

Un des plus puissants prédicateurs des futurs choix alimentaires de nos enfants passe par nous,  parents.

Les enfants agissent par mimétisme, pas par nos mots. Rien ne sert de leur expliquer par X plus Y que c’est bon pour eux les carottes râpées si nous n’en mangeons pas ou si nous les avalons en faisant la grimace !

 

-         Prendre nos repas en famille

Ceci encourage des saines habitudes alimentaires. Beaucoup de familles prennent plaisir à diner ensemble au moins 4 ou 5 fois par semaine et même à impliquer chacun à la préparation du repas, à préparer la table et au nettoyage.

Différentes études montrent que les repas familiaux tendent à augmenter la consommation de fruits et légumes et à faire baisser celle d’aliments fris et de boissons sucrés.

 

Autres bénéfices montrés :

-  Dîner ensemble  permet de développer des comportements sociaux et des attitudes positives.

-  Cela contribue à créer chez les enfants un sentiment de sécurité et d’appartenance à un clan.

- Les  interactions familiales stimulent des émotions positives ce qui agit sur la santé et la longévité.

C’est donc le moment d’éviter les remontrances, de faire des commentaires ou des critiques sur les caprices alimentaires de l’enfant,  on oublie les disputes, les règlements de compte, on éteint la télévision, ne sont pas autorisés à table les téléphones et autres cyber technologies.

Les repas doivent demeurer un moment agréable. On y tient des conversations plaisantes et on raconte des histoires amusantes. C’est peut-être apprendre ou réapprendre à communiquer, à échanger sur les thèmes qui intéressent les différents membres de la famille, chacun son tour !

Les enfants et les parents se sentent connectés même si chaque repas pris ensemble n’emporte pas à chaque fois un prix d’excellence, mais si en tant que parents on s’efforce de veiller à un certain équilibre en prenant sur soi les petites blessures de l’égo, on construit des bases solides.

 

-         Pas de malbouffe à la maison !

On est bombardé à longueur de journée par les publicités soit à la télé, dans les magazines, sur internet,  à goûter, à consommer de la malbouffe même si en petites lettres il est dit qu’il faut manger des fruits et des légumes et qu’il faut bouger !

Aux États-Unis, dans les écoles, les fabricants offrent aux enfants des bonbons et des barres sucrées ! En France, je ne sais pas ! Je sais que certains établissements tant dans le privé que le public (en France et autres pays industriels) choisissent de plus en plus des repas plus équilibrés, plus riches en fruits et légumes, plus gustatifs aussi.

Les camarades eux-mêmes de vos enfants ont parfois leurs poches pleines de sucreries diverses ou autres douceurs. Comment lutter contre les offrandes de leurs meilleurs amis que ce soit dans la cours de récré ou ailleurs ? On ne dit pas non aux copains !

 La volonté n’est pas suffisante pour lutter face à toutes les sollicitations, d’autant plus qu’ils apprennent seulement ce qu’est une alimentation saine.

Finalement pour eux, cela veut dire quoi « sain », « bon pour la santé » ? Pour eux si la malbouffe se vend c’est que c’est bon, non ? D’ailleurs c’est bon en bouche. C’est délicieux ! Les adultes (les modèles !) en vendent ou en donnent, oui ou non ? On ne les empoisonnerait tout de même pas ! Il y a des agences de santé ? Des contrôles ?

 

Il importe qu’à la maison, il n’y ait pas de tentation. Nettoyez vos placards, remplacez la malbouffe par des options plus saines. Ayez ou préparez des encas : fruits de saison, oléagineux, vos pâtisseries ou entremets maison. Oubliez les chips, les sodas, les barres,   les cookies de mauvaise qualité et autres goodies sucrés ou salés.

Ce ne sera déjà pas à la maison qu’ils en mangeront !

 

-         Posez des règles valables autant pour les parents que les enfants  

Par exemple, pas plus d’un verre de jus de fruits par jour. Toutes les autres boissons sucrées contenant des additifs, des parfums, etc., sont interdites à la maison.

Quand les enfants sont petits, les règles sont posées par les parents, quand les enfants grandissent certaines peuvent se prendre ensemble.

Apprendre à avoir des habitudes de vie saines, c’est aussi apprendre à développer le self contrôle et des frontières autant sur le plan alimentaire que d’autres aspects de la vie.

 

-         Ne préparez pas le repas des enfants d’un côté et celui des adultes, de l’autre ! 

Pour les bébés  c’est différent bien sûr. Pour les plus petits on adapte aussi.

Exemple, confectionnez un repas de cuisine exotique pour les parents et des frites et nuggets de poisson pour les enfants. Ce n’est pas une bonne idée, cela ne leur apprendra pas à avoir de saines habitudes alimentaires, en plus vous faites passer d’autres messages.

Les plats sont les mêmes pour tous et comme précisez tout à l’heure on adapte selon l’âge.

 

Une de mes filles n’aimait pas ce qui était vinaigré, sa salade ne contenait pas de vinaigre. Elle détestait les préparations à base de pamplemousse, sa préparation ne contenait pas de pamplemousse. Une autre n’aimait pas le gingembre, on en tenait compte. Aujourd’hui, l’une mange ses salades avec du vinaigre et n’aime toujours pas les pamplemousses et l’autre adore le gingembre !

 

-         Osez innover les menus, les recettes

Ce n’est pas les livres d’une cuisine santé qui manquent. Vos enfants et vos jeunes apprécient les nouveautés.

N’enfermons pas nos enfants, ni nous-même d’ailleurs dans des menus routiniers. La cuisine d’autres traditions offre des mets succulents et permet de formater le palais à des saveurs différentes.

Ils savent qu’ils ont leur plat préféré mais aussi que c’est amusant d’essayer d’autres mets.

Mes enfants, même toutes petites adoraient aller au restaurant goûter des « choses » nouvelles, elles hurlaient si je puis dire quand dans un repas familiale ou organisé par des amis, il y avait le repas dit des enfants, le plus souvent nouilles, jambon et gruyère et celui des adultes aux mets appétissants. Elles s’arrangeaient pour venir vers nous avec leur assiette.

 

-         La règle « tu goûtes » devrait s’imposer

L’enfant sait qu’il n’a pas à finir son assiette et qu’il faut parfois un peu de temps pour apprécier d’autres aliments. Il apprend aussi à découvrir que certains aliments ont des saveurs différentes selon leur mode de préparation, leur accompagnement et aussi selon son propre état d’esprit et d’humeur du moment.

Si la 1ère fois il n’apprécie pas, représentez l’aliment préparé différemment mais quelques jours voir quelques semaines plus tard.

Mangez ne devrait pas être une foire d’empoigne, c’est aussi un moment détente, de découverte.

 

-         Introduire l’idée que le héros préféré de votre enfant que ce soit superman, ou superwoman ou l’athlète ou la célébrité doit se nourrir de super aliment pour être aussi super fort et si célèbre !

Attention de ne pas le voir en pub mangeant ce que vous interdisez à votre enfant ! Eh oui ! La crédibilité parentale risquerait d’en prendre un coup !

 

-         Ne lui dites pas qu’il aura droit à son  dessert s’il finit son assiette

Cela lui apprend à détester les légumes qui deviennent la punition et le dessert la récompense. Invitez-le à manger un peu de son repas principal. Un repas santé c’est l’ensemble du repas pris dans la détente, pas dans le stress.

Si l’enfant qui normalement mange un peu de tout ne réclame que son dessert et délaisse le reste n’en faites pas un drame si cela arrive rarement. Maintenant si cela revient quasi constamment, essayez de découvrir ce qui se trame derrière ce changement d’attitude. Un repas bien pensé n’invite pas à un dessert.

Dans beaucoup de famille, le dessert n’est pas une fin en soi d’un repas, il y en a que certains jours de la semaine ou selon les circonstances. Dans ce cas, il n’y a pas de risque à ce que votre enfant fasse une fixation dessus.

 

-         La présentation de vos plats à de l’importance.

Si vos enfants ont été habitués dès le plus jeune âge à manger de tout, vous n’aurez aucun problème, mais si vous introduisez des changements quand ils ont déjà 5 ou 6 ans, ou plus, alors il vous faudra peut-être être malin et inventif mais sans en faire une affaire d’état, non plus.

Je rappelle que c’est nous les adultes et si nos enfants grâce à leurs antennes invisibles sentent que nous sommes  confiants, ce serait d’autant plus aisé.

Plus on a créé dans l’enfance des émotions positives vis-à-vis de l’alimentation, plus à l’âge adulte on continuera à vouloir les retrouver.

 

 

Selon des études, les enfants mangeront plus facilement des légumes et des fruits quand les parents savent les présenter.

  • Donnez des formes
  • Dans un plat qui leur rappelle un de leur héros ou un personnage de dessins animés préférés
  • L’accompagnement de vos légumes sont d’importance, présentez vos légumes avec des petites sauces délicieuses. Dans les livres de cuisine vous avez des tas d’idées, rien qu’en voyant la photo vous avez envie d’y goûter, inspirez-vous. Sur internet ce ne sont pas les propositions qui manquent. Au début c’est un peu fastidieux mais quand on voit la mine réjouie des enfants c’est dopant ! et ensuite les idées viennent toutes seules.
  • Ils n’aiment toujours pas les carottes en salade ! Ok que cela ne tienne ! Il adore les smoothies : un jus de carotte maison, plus une ½ banane ou de la pomme, ou autre fruit de saison, du lait végétal… quand il rentre de l’école et qu’il a faim, vous devinez, cela descend tout seul.
  • Faire des jus de légumes maison est une bonne option. Il faut commencer en douceur et que cela soit doux et agréable autant en bouche qu’à la vue. Si c’est d’un vilain vert foncé… vous oubliez ! Si cela a un drôle de goût…. vous oubliez ! Peu importe que vous, vous  trouviez délicieux ou « bon pour la santé » !
  •  Les purées ou les soufflets de légumes sont aussi de bonnes options

 

-         Impliquez vos enfants  

Les enfants aiment ce qu’ils préparent eux-mêmes, ce qu’ils cultivent ou ramassent dans la nature.

Une de mes nièces n’aimait pas les tellines, ce n’est pas important en soi, me direz-vous ! Mais l’histoire est intéressante. Nous sommes partis à la mer, les enfants ont commencé à ramasser des tellines que nous avons rapportées à la maison, nous les avons préparées tous ensemble et devinez ?  Elle a trouvé cela délicieux. Depuis elle en mange ! Elle n’aimait pas les courgettes ! Ok. Un jour mon mari prépara son fameux soufflé de courgettes, c’est vrai qu’il avait de la « présence », en plus cela sentait bon… et puis cela ne ressemblait pas du tout à des courgettes. Vous avez deviné, elle a goûté, et depuis elle en mange régulièrement ainsi que les courgettes tout simplement !

Les champignons ! Ah les vilains ! Ce jeune homme que je connais les détestait, il vint avec nous en ramasser en forêt, il prit plaisir à en trouver, il ne les a pas nettoyés la première fois, mais il a regardé ainsi que la préparation et devinez, il les a appréciés et aujourd’hui il va en forêt ramasser des champignons pour les manger, bien sûr !

 

Préparez ensemble vos propres nuggets avec de bons ingrédients et expliquez en même temps les raisons des ingrédients choisis, ce que cela implique pour les animaux, l’environnement, etc., faites en aussi un moment de complicité.

 

Si cette reconversion alimentaire intervient alors qu’ils sont déjà grands, sachez qu’ils sont malins et intelligents, qu’ils entendent aussi ce qui se dit sur la nutrition santé, ils aiment se sentir responsables à condition de leur donner les informations et les outils  pour choisir une fois correctement informés.  Si l’ambiance familiale n’est pas conflictuelle tout devient plus simple.

 

Les discussions avec nos enfants sur la santé, la puissance des végétaux dans notre alimentation, la condition animale, l’environnement et la justice les motivent encore plus que leur propre santé.

A l’école, dès le plus jeune âge on leur parle de l’écologie, de l’environnement, de la planète, de la compassion, de la justice sociale, donc liez vos choix alimentaires à ces discours, on ne peut pas leur donner du poulet élevé en batterie, des aliments bourrés de pesticides et leur parler du respect des animaux, de la pollution et des maladies liées à tout cela. Il faut être cohérent et ainsi on devient crédible.

  •   Selon leur âge, regardez ensemble des documentaires et discutez-en.

 

-         Quand vous mangez à l’extérieur, choisissez les meilleures options

Vous éduquez vos enfants à devenir des adultes capables de choisir par eux-mêmes. Faites leur confiance. Ils sauront choisir les options les plus saines auxquelles ils sont habitués. Leur apprendre à faire des choix santé c’est leur donner des compétences qui les serviront toute leur vie.

 

-         Soyez attentifs aux menus pour enfants.

Les menus pour les enfants ne sont pas toujours sains. C’est vrai ils sont moins chers. Plutôt que des frites demandez un autre légume d’accompagnement et au lieu d’un soda, de l’eau ou un jus à 100% de fruits. Dès qu’il mange des quantités normales oubliez le menu enfant.

 

-         Lire des livres pour enfant sur le thème d’une alimentation saine, le jardin, etc.,

Cela leur ouvre tout un monde et les conforte. Les encourager à lire toutes sortes de sujet est essentiel pour tous les enfants.

 

-         Soyez patient

Cela prend du temps pour construire de nouvelles habitudes.

Il faut compter 8 à 15 essais pour développer une affinité avec un nouvel aliment. Si vous passez des nuggets industrielles, des frites au brocoli et au tofu, cela va prendre du temps. Votre inventivité sera sollicitée.

BRIAN WANSINK, un chercheur et un expert du comportement alimentaire à l’Université de Cornell aux Etats Unis, a trouvé que pour les enfants, la présentation et nos attitudes sont très importantes. Si vos enfants ne mangent pas quelques fois  parce qu’ils n’ont pas leur malbouffe préférée ne paniquez pas. Quand ils auront vraiment faim, ils mangeront leurs nouveaux aliments d’autant plus s’ils seront bien préparés et présentés.

 

Ce ne sont que quelques propositions, peut-être avez-vous d’autres astuces ?

 

Quand nous apprenons à nos enfants à manger des légumes et des aliments sains au lieu d’aliments transformés industriellement bourrés de tout sauf d’éléments suffisamment nutritifs, nous les nous aidons à construire une vie plus saine tant pour le corps que l’esprit et nous participons aussi à rendre notre planète plus propre, sans oublier que nous préparons une nouvelle génération à vivre plus en conscience et avec plus de compassion.

 

SOURCES :

-          http://health.usnews.com/health-news/blogs/eat-run/2015/01/28/plant-based-diets-a-prescription-for-optimal-health

-          https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22796947 : Serving styles of raw snack vegetables. What do children want?

L’ALIMENTATION

Parce que notre santé est un capital précieux. N’attendons pas la maladie pour agir !

Nous subissons toutes sortes d’agressions : alimentation raffinée, industrielle et même ionisée, pollutions électromagnétiques, radiations, intoxications diverses. Mais aussi relations sociales, familiales ou professionnelles difficiles, soucis financiers, etc…
Toutes ces agressions sont sources de stress, de troubles émotionnels avec des conséquences sur la santé (poids, spasmophilie, fatigue chronique, troubles de l’humeur, de la concentration, mauvais sommeil, fibromyalgie, troubles divers de santé, …).

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LA VITAMINE D

Savez-vous que vous pouvez faire partie des millions de personnes en déficit de vitamine D ?

Ses rôles :

  • Elle participe et contribue à maintenir un bon système immunitaire, ce qui permet de mieux lutter contre les maladies infectieuses, les maladies auto-immunes, certains cancers (sein, colon, prostate).
  • Elle facilite l’absorption du calcium alimentaire, la synthèse osseuse et la croissance des enfants.
  • Elle favorise une bonne dentition, un bon fonctionnement du coeur, la sécrétion d’insuline.
  • Elle participe aussi à la maturation des glandes sexuelles et à la fertilité et intervient dans la dépression, le psoriasis, la maladie de Parkinson.
  • Elle protégerait également les personnes âgées des chutes car elle augmente la force musculaire. On sait qu’après une première chute, la probabilité est multipliée par 20 ! Et si l’on chute avec de meilleurs os, les risques de fracture diminuent.


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